Chaque année au Canada, 6000 milliards de litres d'eaux usées municipales sont partiellement traités et rejetés dans l'environnement, tandis que 150 autres milliards de litres d'eaux usées non traitées sont déversés directement dans des eaux de surface vierges. Des chercheurs ont trouvé un moyen d'endiguer ce flux en filtrant les déchets à travers les racines des saules, par phytofiltration. Cette méthode produit une biomasse qui peut ensuite être recueillie pour fabriquer des biocarburants lignocellulosiques renouvelables. Après avoir expérimenté la méthode sur une plantation de saules au Québec, les scientifiques estiment que plus de 30 millions de litres d'eaux usées primaires par hectare peuvent être traités annuellement pour fournir de la biomasse à une telle «bioraffinerie intégrée ». Ainsi, des millions de litres d'eaux usées pourraient être traités en utilisant des saules à croissance rapide tout en produisant de la bioénergie et des produits chimiques biosourcés. Ces résultats, publiés dans le journal Science of the Total Environment, sont prometteurs quant à l'intégration des phytotechnologies dans les filières de la transition énergétique.
Un résumé produit par l'udemnouvelles de l'article scientifique pour lequel notre chercheur, Noel Fagoaga, est coauteur.
Résumé d'article