Le modèle agricole québécois à l’épreuve de l’agriculture de capitaux

Analyse et propositions pour relancer le modèle
Le modèle agricole québécois à l’épreuve de l’agriculture de capitaux

Le modèle agricole québécois est de nouveau à une croisée des chemins.

Reposant sur les entreprises de petite et moyenne taille détenues par des propriétaires qui en sont les exploitants et qui habitent le milieu où ils produisent , ce modèle fait face à des dynamiques économiques qui déstabilisent ses fondements.

Si les effets des changements climatiques sur les productions ainsi que la hausse continue des coûts d’exploitation pèsent déjà très lourd sur la viabilité des entreprises, il est une autre dynamique qui mine les bases mêmes de ce modèle : il s’agit de l’acquisition et de la concentration de terres agricoles par de grandes organisations capables de mobiliser des ressources financières considérables.

Dans la foulée des consultations lancées par le gouvernement du Québec sur la protection du territoire et des activités agricoles au Québec, l’IREC souhaite procéder à une analyse schématique des effets de l’agriculture de capitaux sur le marché des terres agricoles à travers une étude de cas. « Ce rapport analyse les dynamiques économiques et financières qui affectent le modèle agricole québécois. Il met en lumière les défis liés à l'accès aux terres pour la relève et propose des pistes de solution pour assurer la pérennité de notre modèle agricole où l'agriculture familiale joue un rôle essentiel, comme dans La Mitis », explique François L’Italien, chercheur à l'IRÉC et auteur principal du rapport.

Le préfet de la MRC, Bruno Paradis, indique que ce rapport confirme les inquiétudes exprimées depuis plusieurs mois concernant l’acquisition de terres agricoles par des investisseurs extérieurs à la région, leurs investissements et pratiques étant susceptibles de transformer radicalement l’économie locale et l’agriculture de métier : « L’agriculture est un pilier de l’économie de la MRC de La Mitis. Le modèle agricole traditionnel, basé sur des exploitations familiales ancrées dans leur communauté, est essentiel à la vitalité de nos municipalités rurales. Ce modèle est menacé par l’arrivée de grandes entreprises qui acquièrent des terres agricoles sans pour autant contribuer significativement à la vitalité de nos milieux. Il est crucial de protéger notre modèle agricole et de soutenir nos agriculteurs locaux. Ce rapport nous fournit des outils pour agir et défendre nos intérêts. »

Pour lire l'étude

Source photo : MRC de La Mitis - Gino Caron