La fiscalité des banques est à repenser
Avec Donald Trump à la présidence des États-Unis, le débat sur la fiscalité des entreprises risque de prendre un nouveau tournant au Canada dans les années à venir. Sous sa présidence, le Congrès a fait passer le taux d’imposition maximal sur les bénéfices des sociétés de 35% à 21%. Étant donné l’importance des échanges entre les deux pays, cette réforme devrait augmenter de façon considérable la pression pour que le Canada redonne aux entreprises l’avantage fiscal qu’elles avaient auparavant sur leurs consoeurs installées au sud de la frontière. L’un des premiers à monter à la barricade pour réclamer du gouvernement fédéral d’agir pour, dit-il, « endiguer l’exode des capitaux d’investissement vers les États-Unis » est Dave McKay, le patron de la plus grande banque canadienne, la Banque Royale du Canada1. Dans cette fiche nous allons montrer, pourtant, que les grandes banques canadiennes profitent depuis plusieurs années de la baisse de leur taux d’imposition, au plus grand profit de leurs actionnaires.