Forêt de proximité et nouveau régime forestier : occasion ratée, rendez-vous reporté

La notion de forêt de proximité a beau être toute récente, elle a connu une popularité instantanée. Même si l’on a pu retracer son usage dans les années 40 à Champneuf en Abitibi et chez certains intellectuels de la colonisation (Laplante et Provost Février 2010), c’est à partir de 2007 qu’on la retrouve dans la documentation officielle alors qu’elle trouve place dans le texte de la déclaration de clôture du Sommet sur l’avenir du secteur forestier. La notion est alors évoquée par les signataires pour désigner qu’un effort doit être fait pour donner une place aux communautés forestières dans le nouveau régime forestier que les auteurs cette déclaration commune réclament instamment. Cette revendication n’est pas nouvelle, voilà presque deux siècles qu’elle est réitérée de diverses manières, portée par divers groupes et formulée dans des luttes portant sur des enjeux variant selon les contextes et la réalité forestière du moment. Les collectivités qui vivent de la forêt, qui fournissent à l’industrie l’essentiel de sa main-d’œuvre et qui dépendent étroitement sinon exclusivement de sa prospérité réclament d’avoir un mot à dire sur la gestion et l’exploitation, revendiquent une part des richesses que la forêt produit et veulent s’en servir pour construire une économie locale où tout le potentiel forestier sera mis en valeur.

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LAPLANTE, Robert (2010). Forêt de proximité et nouveau régime forestier : occasion ratée, rendez-vous reporté, Note de recherche de l'IRÉC, septembre 2010

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