Investissement Québec : Plaidoyer pour un instrument au service de nos ambitions territoriales, industrielles et énergétiques
Les économies avancées ont, depuis la crise de 2008 et encore davantage au cours des derniers mois, substantiellement intensifié les activités de leurs outils financiers publics. Le monde compte maintenant plus de 500 banques publiques de développement, dédiées à une variété de missions socioéconomiques. Dans ce contexte, la réforme actuelle d’Investissement Québec (IQ) portée par la Loi 27 permet d’espérer l’avènement d’une véritable banque publique d’investissement québécoise. Le présent rapport soumet donc, notamment à la lumière des rôles joués ailleurs par la Kreditanstalt für Wiederaufbau allemande, la Banque publique d’investissement française, et la toute nouvelle Banque nationale d’investissement écossaise, huit propositions portant sur les moyens et les missions d’une IQ renouvelée. Considérant les défis industriels mais surtout, environnementaux auxquels le Québec fait face à court et moyen termes, ces missions devraient comporter deux axes prioritaires étroitement liés l’un à l’autre : la conversion énergétique à grande échelle, qui grâce à des innovations de rupture devra permettre au Québec de s’émanciper des énergies fossiles; puis la revitalisation industrielle des régions québécoises, qui font face à la volatilité des prix des matières premières et des denrées agricoles, aux délocalisations manufacturières, puis au déclin démographique.