Note de recherche

L'IREC publie une étude sur l'empreinte carbone des principaux émetteurs industriels au Québec et au Canada

L'IREC publie une étude sur l'empreinte carbone des principaux émetteurs industriels  au Québec et au Canada

L'Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) a publié aujourd'hui une note de recherche à propos de l'empreinte carbone des principaux émetteurs industriels au Québec et au Canada. Cette étude a été rédigés par les chercheurs Pierre Godin et Jonathan Ramacieri.

L'étude peut être consultée ici.

Résumé

Est-ce que la carboneutralité effective de la production primaire d’électricité au Québec a pu alimenter une production de biens et services plus sobre en carbone que ce qu’on peut observer ailleurs au Canada ? À la suite de l’analyse des données produites par Statistique Canada pour l’année 2018, cette note de recherche donne à penser que la performance globale du Québec en matière d’émissions industrielles de GES demeure grosso modo équivalente, voire légèrement supérieure, à celle de l’Ontario. Cette situation peut être expliquée par trois facteurs. Primo, la production primaire d’électricité ontarienne ne dépend plus autant des centrales aux hydrocarbures qu’auparavant. Secundo, la structure industrielle québécoise est davantage concentrée dans des secteurs où l’intensité en carbone est plus élevée. Tertio, l’intensité en carbone de l’agriculture québécoise est nettement plus élevée que celle de l’Ontario. En sommes, il semble bien que l’avantage très significatif dont dispose le Québec en matière de production d’électricité, à la fois sur le plan de la carboneutralité de la production que celui des tarifs proposés aux usagers, ne percole pas suffisamment dans l’ensemble de sa structure industrielle. Enfin, la note de recherche montre qu’en matière d’émissions de GES, la réalité économique canadienne en est une à deux vitesses, ce qui ne sera pas sans conséquence à l’égard des débats politiques et environnementaux pour l’avenir.