Des instruments financiers moins toxiques?
Le Québec a été l’un des endroits au monde où l’éclatement de la bulle des produits financiers en 2008 a constitué la surprise la plus étonnante pour les épargnants. Qui, parmi les millions de ménages québécois, aurait pu se douter que les gestionnaires de notre bas de laine avaient spéculé avec leur pécule. La débâcle de 2008 a frappé l’imagination : la Caisse de dépôt et placement (CDP) a perdu 25 % de l’avoir de ses déposants, soit 39,8 G$ (milliards $). L’encours des titres en défaut atteignait 33 G$ pour l’ensemble du Canada, détenu par plusieurs institutions finan-cières, dont la Caisse qui en détenait à elle seule près de 40%, mais aussi la Banque nationale et le Mouvement Desjardins. Alors que les marchés semblent redevenir aujourd’hui plus volatiles, les instruments financiers détenus par nos institutions pourraient-ils redevenir aussi toxiques? Quelques pistes de réflexion.