Le sirop d’érable au Québec : un modèle performant et adapté aux défis qui pointent
Alors que la demande mondiale en denrées agroalimentaires est en hausse continue, le Québec est appelé à saisir de nombreuses occasions de développement. Parmi ces opportunités, celles qui s’offrent au secteur du sirop d’érable ouvrent des perspectives très prometteuses. Ce secteur présente en effet l’un des meilleurs potentiels de croissance agroalimentaire au cours des prochaines années. Pour relever les défis associés à cette croissance, le secteur peut compter sur une organisation de la production qui a mené le marché à maturité et qui lui a ouvert ses perspectives actuelles d‘expansion.
Les faits montrent, en effet, que l’essor de ce secteur ne s’explique pas simplement par le jeu des forces du marché : c’est grâce à une approche concertée que les producteurs ont pu se donner un modèle visant à la fois à soutenir une croissance maîtrisée du secteur, tout en élargissant ses bases entrepreneuriales. La pierre d’assise de cette approche est connue : il s’agit d’un ensemble cohérent d’institutions de soutien et de régulation (plan conjoint, agence de vente, contingentement et réserve stratégique, principalement) que se sont données les producteurs de sirop d’érable du Québec afin de se tailler une place enviable dans l’industrie agro-alimentaire.
Ce modèle est en place depuis bientôt trente ans. Nous bénéficions maintenant du recul nécessaire pour en évaluer l’efficacité et les résultats. Ce modèle a eu des effets structurants qu’il importe de mieux connaître afin d’évaluer sa capacité à renforcer les positions du secteur sur les marchés, ainsi qu’à relever les défis qui pointent.