La montée des régimes de retraite à cotisations déterminées : vers la fragilisation des retraites?
Dans la présente note de recherche, nous nous intéressons au développement des régi-mes de retraite à cotisations déterminées (RCD) afin de comprendre leur impact sur le financement des retraites des travailleurs et des travailleuses du Québec. Une étude récente de l’Institut de recherche en économie contemporaine (Hanin et autres. 2009) a mis en évidence le manque flagrant de connaissances scientifiques concernant ce type de régime complémentaire de retraite au Québec et au Canada. Il existe en effet très peu d’informations et de données nous permettant de poser un diagnostic approfondi sur la situation actuelle des RCD. Ce constat est d’autant plus alarmant que les RCD occupent une place de plus en plus importante au sein du système de sécurité financière à la retraite. En fait, non seulement les RCD sont plus nombreux qu’auparavant, mais les ministres fédéral et québécois des Finances ont annoncé la création d’un nouveau type de régime de retraite dont le fonctionnement s’apparentera à bien des égards à celui des RCD. Ces nouveaux régi-mes de retraite désignés sous l’appellation de régime de pension agréé collectif (RPAC) dans le cas du Canada et de régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) dans le cas du Québec auront comme objectif d’augmenter considérablement le niveau global d’épargne-retraite. Dans ce contexte, il devient primordial de bien mesurer les effets des RCD sur la qualité de vie des retraités. Cette étude vise donc à compléter les connaissances sur les RCD tout en contribuant au débat public ayant cours sur la réforme du système de pension.