Le paradoxe des marchés boursiers régionaux
L’analyse et la compréhension du dynamisme des entreprises québécoises cotées en bourse nécessitent des instruments bien adaptés, susceptibles de faire ressortir les caractéristiques fines de l’ensemble qu’elles forment. La création des indices de la gamme Indice Québec a clairement fait apparaître les mouvements distincts des titres québécois dans le marché canadien, mouvements que la disparition de l’Indice XXM et les modifications successives de l’indice TSX rendaient difficilement perceptibles. Les indices territoriaux mis au point par l’IREC permettent de travailler à une échelle différente et de décomposer les données produites par les instruments conventionnels pour faire apparaître des caractéristiques difficilement perceptibles autrement. Sans être nécessairement déterminantes pour l’évolution des tendances lourdes, les caractéristiques que ces instruments mettent en lumière n’en sont pas moins pertinentes pour la compréhension fine de l’évolution des marchés bousiers et de l’économie. Ils permettent de décomposer les grands ensembles sans rien perdre des relations qui définissent les liens qui unissent les parties pour former le tout d’un marché financier tel le marché canadien.
Le présent travail centrera son attention sur les marchés boursiers régionaux du Canada tels qu’on peut les appréhender grâce à la gamme des Indices Québec et des Indices Canada. Ces instruments, mis au point selon une méthodologie innovatrice1, permettent, en effet, de tracer un portrait tout en nuances de la performance des entreprises et des dynamiques de marché qui forment l’ensemble du marché financier canadien. La disponibilité des données étant plus grande pour les indices Québec qui sont calculés depuis plus de cinq ans déjà, l’analyse qui suit centrera sur eux l’attention en espérant que la poursuite de travaux de collecte et d’analyse plus poussées permettront éventuellement d’examiner avec le même niveau de précision l’ensemble des indices territoriaux du Canada.
Au fil des ans, les indices Québec-120 et Québec-30 ont fait la démonstration de l’utilité et de la pertinence de l’utilisation d’une méthodologie innovatrice pour mieux situer la performance des entreprises québécoises dans un marché globalisé. En combinant réalité territoriale et performance de marché, les indices de la gamme Indice Québec et ceux de la gamme Indices Canada permettent de bien saisir l’évolution des titres dans l’ensemble canadien et de la place qu’ils tiennent dans l’économie de chacun des découpages territoriaux définis par les indices. Ces indices permettent des comparaisons plus fines en ce qui regarde leur positionnement dans les marchés. C’est en raison de cette contribution à une compréhension plus fine de la réalité économique québécoise que l’Indice Québec-30 a été retenu, en remplacement de l’Indice TSX, pour définir la composante financière de l’Indice Précurseur Desjardins, un indice qui fait autorité en matière de prévision économique pour le Québec.