De la spirale de la mort à l’audace industrielle : une nouvelle orientation nécessaire pour Hydro-Québec

Une nouvelle note de recherche est disponible en ligne. Elle ouvre la voie à une série de travaux de l'IRÉC au sujet de l'énergie au Québec
De la spirale de la mort à l’audace industrielle : une nouvelle orientation  nécessaire pour Hydro-Québec

L’approche d’Hydro-Québec face à la montée en puissance des énergies renouvelable est trop défensive, conclut un rapport de recherche que vient de rendre public l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC). Hydro-Québec a multiplié les mises en garde contre les périls de la spirale de la mort qui menacerait son rôle et ses performances économiques.

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« C’est d’un audacieux projet mobilisateur dont Hydro-Québec et l’ensemble du Québec ont besoin, misant sur les surplus disponibles d’énergie carboneutre, », déclare Pierre Godin, chargé de projets pour l’IRÉC et auteur de ce rapport. « Ce projet ne doit pas d’abord se définir par les périls qui menacent, mais bien plutôt par une audacieuse proposition de mise en valeur du potentiel énergétique du Québec. »

« Avec ce rapport, l’IRÉC entend contribuer au nécessaire débat sur le rôle que doit tenir Hydro-Québec dans la révolution énergétique en cours », a soutenu Robert Laplante, directeur général de l’IRÉC.

Le rapport établit qu’une politique industrielle et une stratégie commerciale qui feraient de l’usage de l’énergie carboneutre l’un de ses principaux axes de développement apporteraient une contribution déterminante pour la réussite de la transition énergétique de l’économie québécoise. Cela suppose qu’Hydro-Québec développe de nouvelles stratégies basées sur des partenariats avec des usagers de son électricité carboneutre et sur une étroite concertation avec le gouvernement du Québec. Sur les marchés mondiaux, de tels produits à faible intensité en carbone offriraient aux pays importateurs une alternative à la délocalisation des émissions de GES que dénonçait le dernier rapport du GIEC. La faible intensité en carbone de l’ensemble du panier des exportations québécoises devrait ainsi devenir l’une de ses principales marques de commerce à l’échelle mondiale. À terme, ce positionnement sera plus tributaire de l’exportation de biens et services produits par l’électricité carboneutre du Québec que par les seules ventes d’énergie verte aux voisins immédiats de la province.

« L’IRÉC poursuit depuis plusieurs années des travaux sur la transition énergétique et ce rapport constitue le coup d’envoi d’un ambitieux programme de travail qui au cours de prochains mois soumettra des propositions de renouvellement de la base industrielle du Québec », conclut Pierre Godin.