Pour célébrer le Jour 2018 de la solidarité fiscale
Pour une quatrième année, nous souhaitons célébrer le « Jour de la solidarité fiscale » en publiant ce bulletin d’information sur la fiscalité au Québec. Nous avons repris notre calculatrice pour évaluer à quoi servent nos impôts. C’est là un exercice très utile pour combattre les préjugés et les idéologies radicales. Pourquoi trouvons-nous important de refaire l’examen des dépenses publiques par poste budgétaire ? Tout simplement parce qu’il y a des forces économiques puissantes qui, de façon toujours plus agressive avec le temps, ne cessent de tenter d’éroder ce lien de solidarité sociale fondamental que représente la fiscalité. En publiant ces bulletins pour « célébrer » le Jour de la solidarité fiscale, nous nous opposons directement au discours libertaire de l’Institut Fraser et de l’Institut économique de Montréal qui fêtent chaque année la soi-disant journée de « l’affranchissement de l’impôt » , journée où les familles sont censées « commencer à travailler pour elles-mêmes, et non pour le gouvernement ». L’exercice de mise à jour de « Pour qui travaillons-nous ? » permet de donner une autre perspective sur le « fardeau fiscal » des ménages, expression consacrée par l’usage, mais qui voile l’essentiel de ce qu’il faut savoir de la fiscalité. Il démontre comment les impôts versés aux divers ordres de gouvernements nous sont, en grande majorité, directement reversés en allocations et en services plutôt qu’utilisés à alimenter une bureaucratie toujours plus gourmande.
Notre bulletin est divisé en deux parties. La première analyse l’évolution récente des dépenses et prestations par poste de dépenses, en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) et en jours d’activité. En complément à ce que nous faisions par les années passées, nous allons ajouter une brève comparaison de cette évolution avec celle des autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La deuxième partie du bulletin abordera la question de la fiscalité des entreprises en se penchant plus spécifiquement sur l’évolution du taux d’imposition effectif des six grandes banques canadiennes. La baisse importante de la fiscalité des entreprises votée récemment par le Congrès aux États-Unis, pays qui achète quelque 70 % de nos exportations, devrait augmenter de façon considérable la pression pour que le Québec et le Canada s’alignent sur des mesures identiques. Mais qu’en est-il au juste de cette fiscalité ?