La fuite vers les paradis fiscaux a connu une croissance phénoménale
Statistique Canada fait trimestriellement le bilan des investissements directs à l’étranger (IDE) provenant de sources canadiennes. À partir de sa base de données, nous allons suivre l’évolution des transferts d’actifs vers les sept principaux paradis fiscaux vers lesquels se tournent les contribuables canadiens.
L’investissement direct est une composante du bilan des investissements internationaux des entités d’un pays donné (des personnes ou des entreprises) obtenant une participation dans une entité d’un autre pays (une entreprise d’investissement direct). Dans le bilan annuel net que Statistique Canada dévoile en début d’année, l’investissement direct représente le bilan cumulatif de fin d’exercice, mesuré comme la valeur totale des actions et de la valeur nette des instruments d’emprunt entre les investisseurs directs et leurs entreprises d’investissements directs. Comme le signale Statistique Canada, « l’investissement direct transite souvent par des sociétés de portefeuille intermédiaires ou d’autres entités juridiques dans d’autres pays avant d’atteindre sa destination finale. Comme ces entités sont généralement dans le secteur financier, ce secteur représente une part plus grande de l’investissement direct étranger pour ce qui est de l’investissement immédiat que si la destination finale était connue. » Autrement dit, les paradis fiscaux servent à rendre opaques les transactions qui mobilisent les marchés financiers.