Le marché des batteries - Des opportunités pour le transport lourd
Dans une note d’intervention précédente, nous avons présenté les premiers éléments de notre analyse des enjeux soulevés par le développement du créneau stratégique des batteries pour les véhicules électriques; nous avons également soumis quelques pistes pour en relever les défis. Nous nous penchons maintenant sur le potentiel de développement du créneau des batteries dont les produits pourraient alimenter la chaîne d’approvisionnement des éventuels fabricants de VE de l’Ontario et des États du Nord-Est. Ce créneau nous paraît plus réaliste et mieux adapté à la situation québécoise. Comme l’a maintes fois déclaré Alexandre Taillefer, il paraît illusoire de vouloir attirer au Québec une usine de voitures électriques de grandes séries, l’historique des échecs dans ce domaine nous semble assez concluant pour ne pas chercher à refaire les mêmes erreurs.
Ce point de vue ne signifie pas que nous pensons que le Québec doive renoncer à toute présence dans le domaine de la fabrication des véhicules. Au contraire, nous désirons montrer que le Québec pourrait miser sur l’électrification des véhicules de taille moyenne et lourde. Car la situation est assez différente dans le secteur des équipements de transport lourd ou hors route, dans la mesure où existe déjà dans notre structure industrielle un écosystème manufacturier pour ces équipements.
Nous ferons d’abord un survol des expériences en cours dans l’électrification du transport moyen et lourd dans le monde, y compris pour le transport hors route. Contrairement à ce que l’on estime généralement, ce marché commence à bouger de façon significative pour sortir de l’emprise des énergies fossiles. Cet examen permettra de réaliser que le Québec pourrait très bien tirer son épingle du jeu dans ces domaines. Nous nous pencherons sur le potentiel québécois avant de faire des recommandations qui pourraient permettre de le réaliser.