Politique industrielle : stratégie pour une grappe de mobilité durable
À l’instar de la plupart des pays industrialisés, le Québec est aux prises depuis plusieurs années avec le déclin de son secteur manufacturier. Le nombre d’emplois y a considérablement reculé - on compte une perte d’environ 160 000 emplois au cours de la dernière décennie – les pertes affectant inégalement les secteurs et les différentes régions. Les divers secteurs touchant la transformation des ressources naturelles ont été particulièrement touchés, on pense en particulier au secteur des pâtes et papier ou à la métallurgie où le déclin a affecté aussi bien l’emploi que la structure économique où des secteurs, jusqu’à il y a peu considérés stratégiques, ont été sinon rayés de la carte, du moins singulièrement marginalisés. Le déclin a également frappé durement les secteurs à faible valeur ajoutée, affectant tout particulièrement les industries du textile et du vêtement. D’autres secteurs ont également souffert, en particulier dans la région de Montréal où se concentre près du tiers de la perte globale des emplois manufacturiers du Québec. À l’échelle de l’économie globale, le poids relatif du secteur manufacturier a diminué sensiblement.