EFFETS DES TENDANCES À LONG-TERME DE L’OBÉSITÉ SUR L’UTILISATION DE SOINS DE SANTÉ AU QUÉBEC

Les personnes obèses sont plus à risque de souffrir de problèmes de santé tels que le diabète, l’hypertension et les maladies cardiaques. Elles sont également susceptibles d’utiliser davantage de ressources médicales que les personnes de poids santé et, ce faisant, d’augmenter les coûts du système de santé. La prévalence de l’obésité étant en hausse de-puis le milieu des années 80 au Québec, il y a lieu de croire que l’utilisation de ressources médicales, et donc les dépenses en santé liées à l’obésité, ne feront qu’augmenter dans les prochaines années. Ce mémoire utilise un modèle de microsimulation dynamique pour projeter la santé et la prévalence de l’obésité de la population québécoise entre 2010 et 2050, afin d’identifer l’utilisation future des ressources médicales attribuables à l’obésité. L’approche longitudinale du modèle permet de prendre en considération des différences d’espérance de vie entre les individus qui souffrent d’obésité et ceux de poids santé. Ceci permet de prendre en considération l’arbitrage entre la durée de vie et les années où les individus souffrent de maladies, ce qui a un e˙et important sur l’utilisation de ressources. Sur une période de 40 ans, l’élimination de l’obésité permettrait de réduire de 864 055 le nombre de nuits d’hospitalisation de courte durée et de diminuer de 665 000 le nombre de consultations auprès d’omnipraticiens et de médecins spécialistes. Inversement, il y aurait une augmentation significative du nombre de personnes en institution. En utilisant des coûts moyens pour les consultations auprès de médecins, pour les nuits d’hospitalisation et pour l’institutionnalisation, il ressort des analyses que l’obésité est responsable de 2,6 % des dépenses de santé au Québec. Similairement, une personne souffrant d’obésité coûte, au cours de sa vie, environ 14 % de plus que si elle n’en sou˙rait pas.

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