ESSAIS SUR LES CONTRATS DYNAMIQUES AUTO-EXÉCUTOIRES

Cette thèse propose une lecture des phénomènes économiques se basant sur l’idée d’une confiance limitée entre les agents. J’illustre comment cette idée peut faire l’objet d’un cadre théorique permettant une analyse originale des politiques économiques et des cycles d’affaire. Le but de la thèse est d’étudier les implications du relâchement de l’hypothèse classique de l’agent représentatif. Je pars d’une forme institutionnelle, où, au contraire, les agents économiques diffèrent les uns des autres. Dans ce contexte d’agents hétérogènes, j’utilise le concept théorique de confiance limitée entre agents. J’introduis des contrats dynamiques auto-exécutoires à la Thomas et Worrall entre employeurs et employés: c’est-à-dire des relations de travail où le pouvoir de négociation évolue de sorte que les relations perdurent malgré la présence d’opportunités externes. Les propriétés dynamiques de ce type de contrat diffèrent de celles qu’impliquent un modèle classique. Dans les modèles usuels, le salaire est déterminé en fonction de la productivité du travailleur. De ce fait, le salaire tend à être plus flexible que ne le suggèrent les évidences empiriques. Certains modèles introduisent des rigidités de salaires ad hoc afin de se rapprocher du comportement observé des salaires. Dans le cadre que j’utilise, ces rigidités émergent directement du modèle. Elles s’accompagnent de propriétés dynamiques qui concordent mieux avec les données. Le concept d’engagement partiel permet de générer des rigidités endogènes absentes des modèles classiques, caractérisés par une équilibration libre et parfaite des marchés. Le cadre théorique que j’aborde introduit donc la possibilité d’imperfections de marché, et c’est la raison pour laquelle il constitue un outil prometteur d’analyse des politiques publiques.

Lire aussi