THE IMPACT OF RISK ON THREE INITIAL PUBLIC OFFERINGS MARKET ANOMALIES: HOT-ISSUE MARKET, UNDERPRICING, AND LONG-RUN UNDERPERFORMANCE

Cette thèse comporte trois articles examinant l’impact du risque sur trois anomalies associées au marché des introductions en bourse (IPOs). Il s’agit de : (1) phénomène de "hot-issue market", (2) la sous-évaluation initiale et (3) la sous-performance à long terme. Nous proposons une approche innovatrice qui décompose le risque total au niveau de la firme ainsi qu’au niveau du marché des IPOs en : (1) risque systématique qui est attribué aux facteurs du risque commun à l’ensemble du marché et (2) risque idiosyncratique qui est associé aux facteurs du risque spécifique de la firme et qui est utilisé comme proxy du niveau d’asymétrie d’information. De plus, nous utilisons la volatilité implicite du marché pour évaluer l’impact du niveau d’incertitude globale de l’ensemble du marché sur l’activité des IPOs. Notre objectif est de révéler la composante du risque qui joue le rôle le plus important dans le cycle des IPOs (article 1) d’une part, et le processus d’évaluation du titre à court (article 2) et à long terme (article 3) d’autre part.

Le premier article caractérise le rôle du risque dans le cycle des IPOs. Notre objectif est d’étudier le cycle des IPOs non seulement en termes du volume d’émission et niveau des rendements initiaux, mais également en termes de risque des firmes émettrices avec ses deux composantes systématique et idiosyncratique. Nous montrons le rôle important du risque global du marché à anticiper les vagues des IPOs et le niveau du risque idiosyncratique des prochaines émissions. De plus, nous montrons que le risque systématique des firmes émettrices est positivement corrélé à celui des émissions précédentes. La prédiction des vagues des IPOs et du niveau du risque spécifique des émissions futures aide: (1) les organismes de réglementation à améliorer les règles en conséquence, (2) les investisseurs à prendre de meilleures décisions d’investissement en IPOs et (3) les émetteurs d'aligner leur IPO selon la réceptivité du marché.

Le second article traite l’impact des deux composantes du risque (systématique et idiosyncratique) de la firme émettrice et du marché des IPOs sur l’évaluation des IPOs par les souscripteurs durant la période de l’enregistrement d’une part et par les investisseurs sur le marché suite à son introduction d’autre part. Nos résultats montrent que les souscripteurs tendent à sous-évaluer les titres IPOs par rapport aux titres non-IPOs semblables (du point de vue de l’industrie, du niveau des ventes, de la profitabilité et du niveau de croissance), lorsqu’on considère le risque idiosyncratique du marché des IPOs au cours de la période d’enregistrement. Quant à l'évaluation de la firme en post-IPO, nous constatons que seulement le risque idiosyncratique de la société émettrice n’est pas incorporé dans le prix du marché des IPOs surévalués. Nous concluons que la mauvaise évaluation des IPOs pourrait être attribuée essentiellement à la non-incorporation de la composante idiosyncratique du risque dans le prix du titre.

Le troisième article étudie la performance anormale à long terme des IPOs versus les titres non-IPOs comparables sous un nouvel angle qui exploite la différence entre le risque systématique et le risque idiosyncratique de la firme. Nos résultats montrent que les titres d’IPOs présentent un risque systématique et idiosyncratique plus élevé que celui de leurs semblables. À l’encontre des titres non-IPOs, nous constatons une tendance baissière significative du risque idiosyncratique des IPOs durant les trois premières années de l’introduction, tandis que lac omposante systématique du risque présente une légère tendance haussière au fil du temps. Nous montrons aussi que la sous-performance apparente des IPOs n’est que le reflet d’une exposition au risque de la volatilité qui est moins élevée pour les IPOs par rapport à leur semblables non-IPOs. Par ailleurs, nous constatons des sous-performances plus importantes à long terme, surtout pour les IPOs à risque idiosyncratique élevé, les firmes technologiques et les IPOs durant la période chaude d’émissions.


Cette thèse contribue à la littérature des IPOs en démontrant la pertinence de notre approche qui adopte la décomposition du risque afin de comprendre certains résultats mitigés dans la littérature à propos des trois anomalies du marché des IPOs.

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