Électrification du transport commercial: le cas de l'Advanced Clean Trucks de la Californie
En Californie comme au Québec, le secteur du transport apparaît encore aujourd’hui comme le principal contributeur aux émissions de GES, loin devant le secteur industriel et la production d’électricité. Par ailleurs, même si les véhicules commerciaux (camions et autobus) ne constituent qu’une faible part des véhicules sur la route, ils représentent la majorité des émissions de GES et d'oxyde d'azote (NOx) génératrices de smog du secteur des transports. C’est la raison pour laquelle la politique climatique doit obligatoirement passer par la mise en place de normes ambitieuses de réduction des émissions des véhicules commerciaux. L’État de Californie a été le premier à faire adopter des normes nationales d'émissions pour les véhicules à moteur. Il a aussi été le premier à initier, dès les années 1990, une réglementation sur les véhicules zéro émission (VZE ou ZEV en anglais), qui vise à s'assurer que les fabricants automobiles recherchent, développent et commercialisent des véhicules électriques. Cette réglementation a par la suite été adopté par dix autres États aux États-Unis (Colorado,Connecticut, Maine, Maryland, Massachusetts, New Jersey, New York, Oregon, Rhode Island et Vermont), par le Québec et, plus récemment, par la Colombie-Britannique. Il était donc prévisible que la Californie soit également la première à faire, pour les camions, ce qu’elle a fait pour les automobiles, en promulguant en juin 2020 une réglementation sur les véhicules zéro émission commerciaux intitulé l’Advanced Clean Trucks (ACT), qui recouvre toutes les classes de véhicules utilisés à des fins commerciales (camions de classe 2b à 8). Cette nouvelle note d’intervention présente de façon détaillée les normes californiennes de l’ACT, les facteurs qui ont été pris en compte pour leur mise en œuvre et les impacts qui en sont attendus.