Financer la transition énergétique dans les transports
Les données scientifiques montrent qu’il est impératif de réduire l’utilisation des énergies fossiles pour que la planète demeure habitable à long terme. Au Québec, cette réduction doit surtout s’effectuer dans le secteur des transports. En effet, compte tenu de l’importance de l’hydroélectricité dans la production d’énergie au Québec, c’est principalement le transport routier qui produit les plus grandes quantités d’émissions de GES avec 35 % des émissions totales en 2012. Et cela va croissant. Cette tendance s’explique par la popularité des camions légers (fourgonnettes, camion-nettes et VUS) et par l’augmentation du nombre de camions lourds : les GES émis par les premiers ont doublé entre 1990 et 2012 alors que ceux émis par les camions et autobus étaient en hausse de 95 %.
L’apport principal de cette recherche consiste à définir et analyser les moyens qui pourraient être mobilisés pour financer la mise en œuvre d’une stratégie québécoise de transition écologique dans les transports pour la période 2015-2030. L’atteinte de cet objectif nécessitera d’importants investissements tant dans le transport privé que dans le transport public. Dans le cas du transport en commun, des projets connus sont utilisés à titre d’exemple pour illustrer ce qu’il serait possible de réaliser au moyen d’une enveloppe financière donnée, mais le rapport ne privilégie aucun projet en particulier, car le choix des projets constitue un débat en soi et ce choix repose sur des facteurs qui ne sont pas abordés dans l’étude. Notre préoccupation se limite aux moyens de financer ces enveloppes.