Ce mémoire se veut une étude d’une des particularités les plus notoires des immigrants dans les pays développés : l’entrepreneuriat. En effet, dans la plupart des pays développés, nombreuses sont les communautés ethniques qui affichent un taux d’entrepreneuriat nettement différent de celui qui prévaut chez les citoyens d’origine. L’objectif principal de ce mémoire est d’analyser ce phénomène en détail et de manière séparée pour les immigrants de 1ère et de 2e génération.
Pour ce faire, nous isolons, pour chaque génération d’immigrants, l’effet d’appartenir aux différents groupes ethniques sur la probabilité d’être entrepreneur et tentons d’expliquer la provenance de cet effet. Par la suite, nous comparons les résultats obtenus pour chaque génération afin de dresser un portrait de l’évolution de l’entrepreneuriat chez les communautés ethniques entre la 1ère et la 2e génération d’immigrants. Cette analyse est rendue possible par l’application de différentes méthodes économétriques sur des données de recensement américaines et par l’utilisation d’un modèle théorique servant à interpréter les résultats obtenus grâce à ces méthodes.
Nous arrivons à la conclusion que l’appartenance à un groupe ethnique minoritaire a généralement un effet positif sur la décision des immigrants de se lancer en affaires, un effet que nous attribuons à l’existence de réseaux d’affaires au sein des communautés ethniques. De plus, bien qu’il diminue en importance entre la 1ère et la 2e génération d’immigrants, cet effet ne disparaît généralement pas à travers le temps. Par conséquent, nous déduisons qu’au-delà de la 1ère génération d’immigrants, une part importante des citoyens membres de communautés ethniques continue de se comporter différemment des citoyens de souche dans le marché du travail.