Les groupements : motifs et réactions boursières

L’objectif de cet essai est de dresser le panorama du phénomène des groupements afin de répondre à deux questions clés: «Quels sont les principaux motifs derrière les initiatives de groupement?» et «Quel est l’effet des groupements sur la richesse des actionnaires?». Il en ressort que les motifs les plus exploités seraient la synergie, les ambitions manageuriales, la surconfiance (hubris), la discipline des manageurs, les avantages fiscaux, l’expansion géographique, l’élargissement de la gamme de produits, la hausse des parts de marché, l’intégration verticale ou horizontale et la solution à la faillite. Les gains boursiers émanant des groupement sont étudiés sous trois points de vue: à l’annonce, pour la période post-groupement et sous l’influence de diverses variables. Il en ressort que l’actionnaire devrait investir dans les actions d’une future cible plutôt que dans celles d’une future initiatrice. En effet, la cible semble être la grande gagnante lors des transactions de groupement, tandis que l’initiatrice ne semble pas perdre, tout au plus. En général, la cible s’approprie la grande majorité des gains boursiers à l’annonce, l’initiatrice n’en obtenant que de faibles, souvent non significatifs. Pour la période post-groupement, les gains à long terme de la cible sont positifs et ceux de l’initiatrice dépendent des caractéristiques du groupement, mais leur union signifie en général une performance accrue. Certaines variables semblent influencer ces gains boursiers, notamment la taille des firmes, la réglementation, la compétition entre plusieurs initiatrices, le mode de paiement, etc.

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