La politique nationale de la ruralité (PNR) et les pactes ruraux qui en découlent constituent en quelque sorte les derniers-nés des dispositifs gouvernementaux en matière de soutien au développement des collectivités locales à survenir sur le territoire rural québécois. Jusqu’ici, rares furent les études qui en auront formulé une première évaluation, afin d’examiner le rôle de la gouvernance territoriale en matière de développement rural. Tel est l’objectif central du présent mémoire.
Pour y parvenir adéquatement, nous nous employons d’abord à cerner les spécificités conceptuelles inhérentes à la ruralité québécoise, un exercice de plus en plus difficile à établir, à l’heure où sociologues, anthropologues et géographes en minimisent de plus en plus la différence par rapport à l’urbanité. Notre mémoire s’arrête subséquemment sur les contextes historique et politique qui préludent à l’avènement, en 2001, de la Politique nationale de la ruralité, une nième politique venant s’ajouter aux programmes et institutions déjà en place pour soutenir le développement des milieux ruraux, tels que les Centres locaux de développement (CLD) et les Services d’aide au développement des collectivités (SADC).