L’impact de la crise de la dette souveraine européenne auprès des banques d’importance systémique intérieure canadiennes et européennes sur les marchés boursiers

Le système financier international a été paralysé en 2009 par l’une des plus violentes crises financières de son histoire. La défaillance de Lehman Brothers a contaminé plusieurs institutions financières, puisqu’elles avaient une forte exposition à la banque d’investissement. Peu d’experts s’étaient doutés du cataclysme qu’a causé cette faillite puisqu’à l’époque, elle n’était pas considérée comme une entité Too-Big-To-Fail. Ce paradigme implique que la faillite d’une grande institution financière entraînerait une cascade systémique désastreuse neutralisant le système financier. Pourtant, la faillite de Lehman Brothers a été l’événement clé qui a provoqué un rassemblement d’urgence des Gouverneurs des banques centrales des pays du G20 en avril 2009. Le but était de créer un comité international, le Financial Stability Board (FSB), dont le mandat principal consiste à mettre à exécution la surveillance macroprudentielle du système financier et à recommander des mesures adéquates visant la protection de l’économie mondiale contre d’éventuelles crises. Suite à la crise de 2008-2009, Markose et al. (2012) affirment que les institutions sont Too-Interconnected-To-Fail plutôt que Too-Big-To-Fail. C’est en modélisant l’exposition de chacune des entités constituant le système de prêts interbancaires, à l’aide de la théorie des réseaux, qu’ils établissent quelles sont les banques les plus systémiquement importantes en observant, entre autres, la connectivité de chacune au sein du réseau. Or, depuis la crise de la dette souveraine européenne, Engle et al. (2014) rétorquent que ces institutions sont Too-Big-To-Be-Saved, ce qui implique que leur sauvetage financier est trop dispendieux pour l’État. Les pays les plus risqués systémiquement en Europe sont la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, puisque la recapitalisation de leur système bancaire représente respectivement 14,1%, 13,1% et 5,7% de leur PIB.

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