Des obligations vertes pour financer la guerre aux changements climatiques
Alors que le Québec vient d’émettre ses premières obligations vertes, notamment pour financer des projets de transport public, il nous semble important de revenir sur l’un des thèmes récurrents des recherches de l’IRÉC : le rôle de l’épargne privée, en particulier celle engagée pour la retraite, pour financer la transition énergétique. Au-delà des problèmes liés aux cycles conjoncturels du système financier, toujours plus dramatiques au fil des ans, il est admis que le secteur privé peut difficilement financer à lui seul les investissements de la transition énergétique puisque les retours sur l’investissement sont trop longs ou trop faibles pour intéresser des acteurs orientés trop souvent sur le court terme et sur la maximisation des profits. Du côté des pouvoirs publics, l’ampleur des travaux d’infrastructures à réaliser réduit les ambitions, alors que des pressions de toutes sortes se conjuguent pour limiter la base fiscale des gouvernements. Le financement de la transition pose donc de nombreux défis aux sociétés qui souhaitent conserver l’initiative face à la nouvelle donne économique et écologique. Dans cette note, nous cherchons à montrer le rôle particulier d’un instrument financier tel que les obligations vertes pour contribuer à résoudre cette problématique.