La transition de l’acériculture à la biomasse - Une occasion de développement pour les localités forestières

Dans sa toute récente politique énergétique, le gouvernement du Québec a annoncé vouloir réduire de 40 % la consommation québécoise des produits pétroliers d’ici 2030. Si d’aucuns ont mis en doute la détermination et les moyens déployés jusqu’ici par le gouvernement pour atteindre cette cible, il y a néanmoins tout lieu de constater qu’en de nombreux milieux, les propositions avancées pour y parvenir ne manquent pas. Dans le secteur agroalimentaire, l’une de ces propositions concerne la diminution des usages des hydrocarbures pour la production acéricole. Ce secteur pourrait en effet contribuer à l’effort de transition énergétique du Québec dans un délai rapproché, notamment en remplaçant les systèmes d’évaporation au mazout - encore largement utilisés - par des systèmes de chauffe utilisant des énergies renouvelables.

Parmi l’ensemble des possibilités qui s’offrent au secteur pour y parvenir, la conversion de l’acériculture à la biomasse apparaît comme la plus adaptée aux caractéristiques de la filière et des milieux où elle est implantée. La production acéricole se réalise en effet dans des localités rurales et forestières, où le potentiel économique associé au granule de bois est le plus élevé. Bien soutenue par des mesures de financement et un accompagnement institutionnel adéquat, cette conversion de l’acériculture à la biomasse pourrait s’inscrire, plus largement, dans une stratégie de développement de filières régionales basée sur des circuits courts de production et d’approvisionnement en granules. Des systèmes économiques et énergétiques locaux pourraient ainsi être structurés grâce au couplage d’une politique énergétique à des stratégies de reconversion industrielle et de développement territorial.

La présente note d’intervention vise à présenter les principaux paramètres de ce projet de transition de l’acériculture vers la biomasse forestière, à décrire brièvement les boucles économiques structurantes que pourrait générer cette transition, ainsi qu’à discuter des conditions à réunir pour que cette dernière puisse réussir.


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L'ITALIEN, François (2018). La transition de l’acériculture à la biomasse - Une occasion de développement pour les localités forestières, Note d'intervention de l'IRÉC no 57, juillet 2017

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