Vers la fin des années 70, certaines discussions relatives à la restructuration des appareils étatiques débutèrent dans plusieurs pays membres de l’OCDE. L’enjeu de ces discussions était d’arriver à faire de la fonction publique un appareil de gestion dont les performances s’apparentaient à celles des administrations du secteur privé. Les différentes réformes qu’entreprirent ensuite plusieurs gouvernements, dont les gouvernements canadien et québécois, avaient pour objectifs de réduire la taille de l’État et d’en accroître la performance par le biais de l’adoption des techniques de gestion du secteur privé transférées dans la théorie du « nouveau management public. » Cette philosophie de gestion soutient que le secteur privé est plus efficient, efficace et responsable dans la gestion de l’ensemble de ses ressources. En réfléchissant l’administration publique sur les bases de fonctionnement du secteur privé, on venait de tailler une brèche dans la théorie du modèle bureaucratique traditionnel admis jusque-là comme le seul modèle explicatif du fonctionnement de l’administration publique et des relations de cette dernière avec le politique. Les décisions relatives à l’introduction de ces réformes relevaient et relèvent encore aujourd’hui de la volonté des élus. Toutefois, leur application est directement reliée aux efforts des gestionnaires. C’est par le biais de ces derniers que transite l’accomplissement des réformes. Une fois les décisions prises par les élus, les gestionnaires sont ceux qui possèdent, en dernier lieu, une influence substantielle sur leur réussite ou leur échec. Si les gestionnaires ne sont pas relativement engagés face à l’utilisation des outils managériaux découlant des réformes, il est peu probable qu’à long terme celles-ci réussissent. De fait, il est intéressant de découvrir les opinions des gestionnaires au sujet des nouvelles techniques managériales relatives à la gestion des ressources humaines - dans la fonction publique ainsi que de mettre en lumière les divergences d’opinions des gestionnaires des paliers gouvernementaux fédéraux et québécois. Notre étude découvre et compare les opinions des gestionnaires des paliers fédéral et québécois provenant de ministères à caractère social, relativement à certaines techniques de gestions associées à la théorie du nouveau management public. Certains de nos résultats surprennent puisque les études antérieures effectuées laissaient penser que nous obtiendrions des réponses différentes de celles obtenues. En colligeant l’ensemble de nos résultats, nous observons que les gestionnaires fédéraux sont généralement plus enclins que leurs homologues québécois à approuver et à utiliser des techniques managériales découlant du nouveau management public.
La gestion des ressources humaines et le nouveau management public : opinions des gestionnaires fédéraux et provinciaux
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- Jacynthe Demers
1,732 Mo
Informations
- Auteur.e(s)
- Demers, Jacynthe
- Année de production
- 2001
- Université(s)
- Université de Montréal
- Catégorie(s)/Sujet(s)
- Administration publique
- Nature du document
- Mémoire