L’EFFET DU SALAIRE MINIMUM SUR L’EMPLOI DES IMMIGRANTS AU QUÉBEC EN COMPARAISON AVEC L’ONTARIO ET LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

La question de l’effet du salaire minimum sur l’emploi est un sujet à controverses. La majorité des études sur la question a porté, la plupart du temps, uniquement sur les femmes ou les jeunes. L’objectif principal de notre étude est de voir, sur la période allant de 2006 à 2013, la relation existante entre hausse de salaire minimum et probabilité d’être en emploi chez différents sous-groupes d’immigrants dans les trois principales provinces canadiennes d’immigration que sont le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique.

Les données utilisées dans le cadre de cette étude sur l’emploi des immigrants reçus au Canada proviennent de l’Enquête sur la population active réalisée par Statistique Canada entre janvier 2006 et décembre 2013.

À l’aide d’un modèle économétrique, nous allons déterminer l’effet marginal du salaire minimum sur la probabilité d’être en emploi d’un immigrant reçu. Au regard des résultats obtenus, il faut signaler que pour l’ensemble des différents sous-groupes d’immigrants, la relation hausse du salaire minimum et probabilité d’être en emploi n’est pas négative, bien au contraire, des hausses de probabilité d’être en emploi sont observées suite à des augmentations du salaire minimum dans les trois provinces. Nos résultats suggèrent que l’évolution du salaire minimum ces dernières années dans ces provinces ne pourrait donc pas être avancée comme étant l’une des raisons pouvant expliquer les problèmes de performance des immigrants sur le marché du travail.

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