Ce mémoire est l’occasion de définir voire de redéfinir les termes du débat concernant les marchés du carbone et leur mise en œuvre dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Certes la crise écologique que nous connaissons aujourd’hui nécessite certainement la mise en place de dispositifs économiques, mais il ne faut pas que ces derniers nous éloignent de ce que sont les valeurs fondamentales de nos sociétés. À ce titre, nous identifions ici la durabilité, l’équité et la liberté comme étant trois grandes valeurs de la modernité1. Des valeurs qui nous imposent probablement d’être créatifs et de repenser autrement ce que nous pouvons aujourd’hui considérer comme acquis, si nous souhaitons les conserver. Nous sommes ainsi amenés à nous demander si les marchés du carbone ne sont pas une « fausse bonne idée ».
La synthèse qui suit essaye de mettre en perspective un débat actuel de fond, politique et socio-économique, qui concerne d’abord les marchés du carbone, avec une réflexion plus large autour des valeurs que nous jugeons primordiales pour nos sociétés modernes.