Fiches techniques
Le prix du crabe des neiges au Québec : 2025, un redressement miné par les incertitudes
Un prix redressé, mais un avenir des stocks incertain En 2023, la pêcherie du crabe des neiges au Québec connaissait sa pire saison depuis douze ans. La moyenne des prix obtenus au débarquement a été marquée d’une chute de 67 % [1]. Le cours des prix s’est toutefois redressé l’année suivante, où cette moyenne est passée de 5,18 $ à 7,40 $ le kilogramme, ajustée à l’inflation. De retour à des conditions de marché semblables aux années 2014 et 2015, la saison dernière fut généralement rentable pour les pêcheurs, d’autant plus que la ressource était au rendez-vous. Au total, 13 375 tonnes métriques de crabe des neiges ont été débarquées en 2024, un résultat qui se situe dans la moyenne des dix dernières années. Derrière la relative abondance... Lire la suite
Une tendance à l’horizon ? À la veille de l’ouverture de la saison 2024 de pêche au crabe des neiges dans le Saint-Laurent, les prix au débarquement offerts par les transformateurs s’annoncent bas. En 2023, le marché japonais s’est vu inondé de produits russes bon marché, privant l’industrie terre-neuvienne de l’un de ses grands acheteurs, et la forçant à se concentrer sur les États-Unis[1]. Ce marché, saturé depuis 2022 et étant la principale destination (93 %) des exportations internationales de crabes des neiges du Québec depuis près de vingt ans[2], rend les pêcheurs et les transformateurs du Québec maritime particulièrement vulnérables devant la concurrence étrangère et la conjoncture mondiale[3]. En 2023, les pêcheurs ont connu une... Lire la suite
Notes de recherche
Le prix du crabe des neiges : comprendre les mécanismes et les enjeux économiques
Le présent rapport de recherche s’inscrit au sein d’une démarche plus générale menée en partenariat avec le collectif Manger notre Saint-Laurent et ayant pour objectifs de « mettre en valeur » les ressources alimentaires comestibles (animales et végétales) de l’ensemble du Saint-Laurent (fleuve, estuaire, golfe), de promouvoir le plaisir de manger ces aliments locaux et de promouvoir la souveraineté alimentaire » (RQM, 2020). Une première phase de cette démarche, portée par Manger notre Saint-Laurent en 2018-2019, consistait à documenter les enjeux prioritaires auxquels sont confrontés les acteurs de la filière halieutique du Québec maritime. Le second volet, auquel l’IRÉC participe actuellement, vise à développer des interventions qui... Lire la suite