Analyse quantitative du Nouvel Accord de Bâle sur les fonds propres et évaluation de l'hétérogénéité des mesures du capital économique et réglementaire relatives au risque de crédit.

Ce mémoire est une analyse détaillée, quantitative et comparative du Nouvel Accord de Bâle sur les fonds propres. À cette fin, nous décrirons exhaustivement le modèle mathématique du Nouvel Accord de Bâle, appelé modèle réglementaire, et nous présenterons des modèles de gestion de risque de crédit antérieurs à cet Accord, basés sur la Valeur à Risque (VaR), en insistant sur le modèle d’une banque canadienne, appelé modèle économique, qui nous servira d’ailleurs d’indice de référence (benchmark) lors de l’application numérique du modèle réglementaire à un échantillon tiré du portefeuille de crédit de cette banque. La conclusion générale de notre étude est à l’effet que la probabilité de défaut est de loin le facteur le plus important dans le calcul du capital réglementaire et de ses variations, et que les deux modèles, réglementaire et économique, évaluent différemment le capital correspondant à la même exposition de crédit, le capital réglementaire étant en général plus élevé que le capital économique. Dans l’état actuel de la connaissance, il n’est d’ailleurs pas possible de choisir le meilleur modèle, c’est-à-dire celui qui représente le coût d’une exposition de crédit, d’autant plus qu’il existe les même critiques à l’encontre de ces deux modèles. Le présent mémoire soulève donc un doute sur la justesse du Nouvel Accord de Bâle sur les fonds propres dans son évaluation du capital relié à une exposition de crédit.

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