Le contexte de l’économie du savoir soulève des questions de fond sur les liens entre la connaissance et la réussite technique et économique. Qu’est-ce que la connaissance ? Comment est-elle créée et utilisée dans les réussites techniques et économiques ? Comment rend-elle possibles ces réussites ? Dans la présente thèse, j’explore l’hypothèse que ces réussites reposent sur des processus de création et d’utilisation de connaissances collectifs et décentralisés. On retrouve de tels processus décentralisés dans les marchés, dans les communautés scientifiques ou techniciennes et dans les entreprises. La compréhension de ces processus pose le problème des compétences collectives décentralisées : comment un ensemble d’individus peut-il réussir à accomplir une tâche sans plan d’ensemble et sans direction centrale ? Les théoriciens de la gestion évoquent les processus d’ajustements mutuels en réponse à cette question, mais ces processus ont été peu étudiés et sont mal compris. La compréhension des réussites techniques et économiques passe par la compréhension des compétences collectives décentralisées et des processus d’ajustements mutuels. Les sciences de la cognition offrent un cadre conceptuel et méthodologique pour l’étude des compétences. Dans les sciences de la cognition, on explique les compétences sous la forme de machines de création et d’utilisation de connaissances. On comprend une machine lorsqu’on comprend la tâche qu’elle accomplit, les méthodes qu’elle utilise, et les processus qui mettent en action ces méthodes. Les sciences de la cognition ont développé des outils pour représenter, caractériser et comparer les tâches, les méthodes et les processus. J’appelle « approche sociocognitiviste » la démarche qui consiste à étudier les réussites collectives en s’inspirant de ce cadre. L’approche sociocognitiviste étudie le marché, la science et l’organisation sous la forme de machines complexes de création et d’utilisation de connaissances. J’essaie de caractériser la tâche accomplie par ces machines, les méthodes décentralisées utilisées et les processus d’interaction, d’échange et de coopération qui les réalisent. J’examine finalement la tâche d’innovation technicocommerciale et les machines sociales qui la réalisent. À l’aide d’une analyse documentaire, je caractérise la contribution de la communauté du génie logiciel à la réalisation d’une innovation technicocommerciale, et les moyens utilisés par Bell Canada pour mobiliser cette contribution.
La création et l'utilisation collectives de connaissances dans les réussites techniques et économiques
Lire aussi
Thèse de doctorat (2001)
Les marchés du carbone, une fausse bonne idée?
Ce mémoire est l’occasion de définir voire de redéfinir les termes du débat concernant les marchés du carbone et leur mise en œuvre dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Certes la crise écologique que nous connaissons aujourd’hui nécessite certainement la mise en place de dispositifs économiques, mais il ne faut pas que ces derniers nous éloignent de ce que sont les valeurs fondamentales de nos sociétés. À ce titre, nous identifions ici la durabilité, l’équité et la...
Thèse de doctorat (2001)
Les coûts indirects des accidents de travail dans une entreprise du secteur minier
- Lavoie, Richard
- Organisation entrepreneuriale, Économie du travail, Santé
- École des Hautes Études Commerciales de Montréal
Les accidents au travail représentent un risque majeur dans la société industrielle et des coûts supplémentaires que les entreprises doivent supporter. La vision communément admise réduit ces coûts à l’indemnisation des travailleurs victimes d’accidents. Or, selon des études de plus en plus nombreuses, l’indemnisation ou coût direct ne constitue qu’une part plus ou moins grande des coûts totaux. Le reste consiste en un certain nombre de coûts indirects que ce mémoire cherche à mettre en...
Thèse de doctorat (2001)
Recherche et création d'un modèle sur les marchés émergents
-
Thèse de doctorat (2001)
Are Affine Volatility Restrictions Still Costly when the Pricing Kernel is Quadratic?
Inspiré par Christoffersen, Heston, et Jacobs (2013), je compare l’utilisation d’un noyau de prix exponentiellement quadratique avec le noyau de prix exponentiellement linéaire de Rubinstein (1976) pour la tarification d’options. Je l’utilise avec un modèle GARCH(1,1) affine, tel que dans CHJ (2013), et avec un modèle non-affine pour lequel je développe une mesure risque-neutre. Je produis ainsi deux axes de comparaison : affine versus non-affine, et noyau de prix exponentiellement linéaire...
Voir le document
- Alain Dupuis
2,272 Mo
Informations
- Auteur.e(s)
- Dupuis, Alain
- Année de production
- 2001
- Université(s)
- Université Laval
- Catégorie(s)/Sujet(s)
- Marchés, Organisation entrepreneuriale
- Nature du document
- Thèse de doctorat