Cette étude a pour but de vérifier si l'effet de richesse observé entre l'évolution du prix des maisons et la consommation des ménages au niveau macroéconomique trouve fondement dans les microdonnées. L'analyse a été réalisée à l'aide des microdonnées de l'Enquête sur les dépenses des ménages (EDM) et couvre la période de 1997 à 2009. Les hypothèses considérées comprennent la présence d'un effet de richesse, un allégement de la contrainte d'endettement par l'accès à du crédit à faible coût grâce à l'augmentation du prix de la maison et un facteur macroéconomique commun à l'évolution du prix des maisons et de la consommation.
Les estimations ont été réalisées par moindres carrés ordinaires à l'aide d'une forme réduite d'un modèle de cycle de vie et d'un pseudo-panel basé sur l'âge du répondant principal du ménage. L'impact a été évalué à l'aide de variables d'interaction entre différentes fonctions des prix provinciaux des maisons et des variables de groupes d'âge pour les jeunes ménages, les ménages adultes et les ménages âgés. Les fonctions qui ont été considérées sont la croissance, le niveau et les variations anticipées et non anticipées des prix de l'immobilier.
Les résultats obtenus d'une spécification à l'autre sont ambigus. La croissance des prix contredit l'hypothèse d'un effet de richesse, car ce sont les jeunes ménages qui augmentent le plus leur consommation, tandis que les variations anticipées et non anticipées des prix supportent cette même hypothèse avec des effets nuls pour les jeunes et des effets importants pour les ménages âgés. Le niveau des prix affiche des résultats équivalents pour tous les groupes d'âge. À la lumière de ces résultats, nous ne pouvons adopter une conclusion avec certitude. Il serait intéressant de vérifier les résultats avec une plus longue période à l'étude.