PAUVRETÉ CHEZ LES AINÉS : LE RÔLE DES RÉGIMES PUBLICS

L’objectif de ce mémoire est de mesurer l’impact des dépenses publiques engagées pour les retraites sur la prévalence de la pauvreté chez les personnes âgées. Plus spécifiquement, nous estimons l’élasticité du taux de pauvreté parmi les individus âgés de plus de 65 ans par rapport aux dépenses publiques par habitant consacrées aux régimes de retraite. Trois résultats d’intérêt émanent de ce mémoire. Premièrement, nous montrons l’existence d’une relation non linéaire dans l’élasticité du taux de pauvreté par rapport aux dépenses publiques allouées aux régimes de retraite. L’élasticité est négative et statistiquement différente de 0 seulement àpartird’unratiodedépensesde320eurosparhabitant. À la valeur moyenne de 2 819 euros, nous estimons que l’élasticité est environ de -1,45 %. La relation non linéaire est robuste à l’utilisation de différentes définitions du taux de pauvreté et à une technique économétrique tenant compte d’un potentiel problème d’endogénéité. Deuxièmement, l’utilisation de différentes définitions du taux de pauvreté a permis d’observer que l’élasticité de la pauvreté est plus fortement négative lorsque l’on considère un seuil de pauvreté plus faible. Troisièmement, bien que la théorie économique semble indiquer que les différences structurelles entre les régimes de retraite sont en mesure d’affecter grandement leur potentiel redistributif, il a été impossible de refléter cet aspect dans les élasticités calculées.

Mots clefs : Vieillissement de la population, Pauvreté, Régime de retraite, Données en panel

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