À l’heure où le « revenu de base » est perçu de plus en plus comme une solution intéressante pour résoudre, entre autres, les problèmes de chômage et de précarité qui affectent nos sociétés, nous avons voulu en savoir plus sur cette politique publique, ses fondements idéologiques et ses implications politiques.
Pour ce faire, nous avons d’abord exploré les questions que soulève la mise en place de ce « revenu distribué à tous les membres d’une communauté politique, sur une base individuelle, sans contrôle de ressources, ni exigence de contreparties ». Ceci nous a permis de constater que cette idée simple se décline en fait en une multitude de formules possibles.
Cherchant à repérer les principales différences entre ces formules de revenu de base, nous avons identifié finalement quatre grandes approches de cette politique publique, caractérisées par des modes de fonctionnement et des justifications idéologiques bien distinctes.
Pour à la fois tester notre typologie des revenus de base et explorer de manière plus empirique leur mise en œuvre, nous avons ensuite étudié trois expérimentations : Mincome (Canada, 1970-1974), Madhya Pradesh (Inde, 2011-2012) et le cas de la Finlande (2017).
Enfin, sur la base de ces trois premiers chapitres, nous avons cherché à répondre à la question suivante : qu’avons-nous à gagner ou à perdre dans la mise en place d’un revenu de base ? Réduite à une phrase un peu caricaturale, notre réponse est la suivante : le revenu de base peut aussi bien constituer une voie de sortie du capitalisme qu’un piège néolibéral.
Mots clés : politique publique, revenu, de base, revenu minimum garanti, allocation universelle, impôt négatif, égalité, liberté, soutenabilité, philosophie politique