Sitting on Our Hands: Comparing Canada's Intervention Policy in Libya and Syria

Dans le sillage du Printemps Arabe, le Canada a réagi différemment aux crises en Libye et en Syria. En Libye, il participe à une coalition de l’OTAN qui contribue à renverser le régime de Gaddafi. En Syrie, il adopte une politique d’endiguement. Mon mémoire analyse les raisons qui ont motivé les différentes politiques d’intervention du Canada en Libye et en Syrie en 2011. J’affirme que le Canada a participé à l’intervention militaire en Libye parce que ses intérêts nationaux étaient menacés par le conflit, qu’il n’était pas le sujet de pressions domestiques contre l’intervention, et qu’il ressentait une responsabilité envers l’OTAN. Je soutiens aussi que d’autres facteurs – soit l’isolation géographique et politique de la Libye, la faiblesse de ses forces militaires, et la confiance de l’Occident envers l’opposition libérale qui s’est rapidement organisée – ont facilité la décision d’intervenir parce que le Canada jugeait que l’intervention comportait peu de risques. En revanche, je maintiens que le Canada n’avait ni opportunité ni incitatif pour intervenir en Syrie. Dû en partie à la complexité de la crise, une impasse à l’OTAN et au Conseil de Sécurité de l’ONU a empêché la création d’une coalition multilatérale. Je soutiens que, même si le Canada avait eu l’opportunité d’intervenir, il aurait été improbable qu’il l’ait fait, parce qu’il n’avait aucun intérêt économique en Syrie, et que le gouvernement Canadien n’a pas ressenti de pressions domestiques en faveur d’une intervention. Je conclus en proposant des pistes de recherche liée aux contraintes sous lesquelles les puissances moyennes opèrent dans le système international.

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