Ce mémoire porte sur les relations de coopération interentreprises dans le champ de l’économie sociale. Elles ont été étudiées selon l’approche des alliances stratégiques, approche qui a été très peu utilisée pour décrire la coopération interentreprises dans le champ de l’économie sociale. Or, cette approche est pertinente pour des organisations fondées sur une autonomie locale, puisqu’elle considère que les organisations qui s’engagent dans une alliance, en vue de réaliser des objectifs communs, ne renoncent pas à leur autonomie stratégique et conservent des intérêts qui leur sont propres. L’objectif principal était d’identifier les impacts de la formation d’alliances stratégiques entre organisations de même nature (entre corporations de développement économique communautaire d’une part et entre entreprises d’insertion d’autre part) sous trois angles : 1) leur fonctionnement interne, 2) la nature des interactions entre elles, 3) et leurs rapports avec les pouvoirs publics. Le cadre théorique développé prend en considération les particularités des organisations étudiées et se base essentiellement sur la théorie de l’apprentissage organisationnel. Deux organisations ont été comparées : le Comité économie sociale inter-CDÉC et le Collectif des entreprises d’insertion du Québec. La collecte de données de type qualitatif, portait sur le fonctionnement interne des organisations engagées dans les alliances et sur leurs relations avec l’extérieur (relations entre elles et relations avec l’État). Cette recherche a permis de montrer que la formation d’alliances stratégiques entre organisations appartenant au champ de l’économie sociale peut donner lieu à plusieurs processus d’apprentissages. Ces apprentissages ont été classés selon qu’ils concernent le fonctionnement des organisations alliées, leurs relations avec les autres partenaires et leurs rapports avec les pouvoirs publics. Elle a aussi permis de constater que les alliances stratégiques en économie sociale se manifestent sous diverses formes et en réponse à différents besoins. Modeste contribution à la revue de la littérature sur la coopération interentreprises en économie sociale, cette recherche est originale par le lien qu’elle fait entre deux domaines différents qui, jusqu’à présent, ont été très peu associés l’un à l’autre : celui des alliances stratégiques et celui de l’économie sociale. Elle ouvre ainsi la voie à de futures recherches.
Alliances stratégiques et apprentissages : deux cas en économie sociale (le Comité économie sociale inter-CDÉC et le Collectif des entreprises d'insertion du Québec)
Lire aussi
Actuellement, certains chercheurs signalent l’émergence d’un "nouveau" travail managérial résultant de changements dans l’environnement économique, politique, social et culturel des entreprises. Une des principales nouveautés serait la modification des principes pouvant guider l’exercice de la gestion : du PODC (Planifier, Organiser, Diriger et Contrôler) on passerait à l’ADMR (Animer, Déléguer, Mobiliser et Responsabiliser); une telle transition impliqueraient surtout, pour les gestionnaires,...
Cet essai cherche à identifier la façon par laquelle une coopérative de développement régional, organisation chargée du développement coopératif au Québec sur une base régionale, peut accroître son influence comme acteur du développement local. L’hypothèse étudiée voulant que l’établissement de nouveaux rapports de réciprocité entre ce type d’organisation et leurs environnements par l’utilisation d’un réseautage stratégique soit favorable à une plus grande actualisation de la formule...
Mémoire (2000)
LA GESTION STRATÉGIQUE DES LOGIQUES SOCIALES DU CHANGEMENT
Comment le changement organisationnel d’origine endogène au système social d’une entreprise peut-il définir les paramètres d’une capacité concurrentielle d’une firme en termes d’innovation technologique ou de changement organisationnel et de management? Plus particulièrement, quels sont les facteurs nourrissant le changement permanent d’une organisation et comment assurent-ils un avantage compétitif? Enfin, quel rôle est attribuable aux modes de gestion et d’interaction qui influencent cette...
Mémoire (2000)
LA DÉCROISSANCE POSITIVE, ÉQUITABLE ET INCLUSIVE : REDÉFINITION DU PROGRÈS AU PROFIT DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET NATURELLE AU QUÉBEC
Le système financier, agricole, économique et social est en crise. Le bilan pessimiste qui se dresse devant nous requiert une attention accrue de la part des dirigeants, mais d’abord et avant tout, de la population. Présentement, les efforts sont mis dans l’atténuation des risques sur l’environnement, dans l’occultation des symptômes et finalement, à dissimuler le problème. Devant la nécessité d’engager une transition vers un nouveau système aux valeurs basées sur le bien commun, l’innovation...
Voir le document
- Nada Elkouzi
786,485 Ko
Informations
- Auteur.e(s)
- Elkouzi, Nada
- Année de production
- 2000
- Université(s)
- École des Hautes Études Commerciales de Montréal
- Catégorie(s)/Sujet(s)
- Organisation entrepreneuriale, Économie sociale
- Nature du document
- Mémoire