La participation est un courant managérial en vogue depuis quelques décennies. La notion apparaît dès les années 50, et s’inscrit dans un contexte où le ’capital humain’ est au centre des préoccupations des penseurs en management, mais aussi des gouvernants. En effet, elle semble investie de qualités économiques (plus grande productivité...), politiques (renforcement de la démocratie, promotion du capitalisme,...), et sociales (paix sociale, collaboration capital-travail,...), qui catalysent les aspirations des uns et des autres. Si je choisis d’étudier la participation, c’est qu’elle m’apparaît comme porteuse d’espoirs. Elle se présente comme une alternative au leadership traditionnel, comme une porte d’entrée à la démocratie dans l’entreprise. Elle est ce domaine du management où l’homme semble pouvoir retrouver tout son sens. Elle est ce phénomène où notre civilisation, empreinte de rationalité instrumentale, tente de renouer avec l’humanité et de rompre avec les valeurs non marchandes. Enfin, elle est ce retour à l’idée de philia, d’amitié utile, indispensable au bien de toute communauté, et dès lors de toute organisation. Toutefois, elle est trop souvent apparue comme une recette, un remède à tous les maux de la gestion. Ainsi, fut-elle dévoyée par certains. Car la participation reste une expérience, toujours singulière. Elle gagne à être mise en perspective, au regard des particularités de l’entreprise où elle prend place. Je m’évertuerai donc dans ce mémoire, à étudier la participation dans une de ses manifestations particulière, qui s’est soldée, cette fois-ci, par un échec. Ainsi, dans le cadre de ce mémoire, j’étudie la genèse d’une expérience de gestion participative ayant échoué et, à travers l’analyse, je cherche quelles ont pu être les causes de l’échec. Après avoir, dans un premier temps, exposé mon sujet, j’élabore une problématique en regard de ma question de recherche. J’aborde ensuite une revue de littérature diachronique et synchronique sur la notion de participation, et plus particulièrement sur son échec. Celle-ci me mène à délimiter un cadre théorique correspondant à ma problématique. Ce cadre théorique allie la perspective de la psychosociologie et de la psychosociologie dynamique du travail. En effet, mon hypothèse est, que l’échec était pour une large part, le fait de processus inconscients. J’adopte ensuite une méthodologie qui tente de répondre tant aux exigences de mon cadre théorique, que de mon objet d’étude. Il s’agit d’une approche qualitative qui consiste en entrevues de type exploratoires et non directives. Après avoir exposé le cas, je procède à une analyse de contenu des données recueillies lors des entrevues faites avec les divers acteurs de l’entreprise impliqués dans la gestion participative. À travers l’analyse et l’interprétation des discours, je vérifie enfin mon hypothèse de base en mettant à jour les processus inconscients à l’œuvre durant cette expérience de gestion participative. J’en viens à la conclusion que cette expérience de participation peut être vue comme une querelle collusoire, entre dirigeants et dirigés, pour l’immortalité.
GÉNÈSE ET ANALYSE D'UNE EXPÉRIENCE DE GESTION PARTICIPATIVE AYANT ÉCHOUÉ
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Mémoire (1998)
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Informations
- Auteur.e(s)
- Ghadiri, Djahanchah P.
- Année de production
- 1998
- Université(s)
- École des Hautes Études Commerciales de Montréal
- Catégorie(s)/Sujet(s)
- Organisation entrepreneuriale
- Nature du document
- Mémoire