D’un point de vue économique, le savoir, lorsqu’il est codifié, est considéré comme un bien public ou privé, selon le contexte dans lequel il est développé. Le savoir codifié est défini, ici, comme étant transférable dans un langage formel, systématique, ayant une représentation sous forme matérielle, souvent par écrit. Ce savoir, lorsque développé en entreprise devient la propriété de l’employeur selon les dispositions de la loi sur les droits de la propriété intellectuelle. Lorsque l’on fait référence à la propriété intellectuelle, certains penseront d’abord aux droits d’auteur, protégeant les œuvres littéraires et artistiques. Cependant, la propriété intellectuelle, vue dans son ensemble englobe à la fois les droits d’auteur et la propriété industrielle. Les droits de propriété intellectuelle donnent en quelque sorte un droit de monopole sur un territoire donné et ce pour une durée déterminée. Ces droits permettent aux entreprises de commercialiser les résultats provenant d’efforts et de ressources investis dans la recherche et le développement d’innovations de produits ou de procédés. Ils sont créés par les gouvernements, soucieux d’encourager la création de l’innovation technologique sur leur territoire. Les mécanismes de la compétitivité internationale dépassent ceux de la performance spécifiquement industrielle. La recherche de compétitivité passe par une meilleur efficience des ressources rares engagées. Les actifs intangibles, tels que le savoir, les compétences, les relations avec les clients, les procédés de gestion supérieurs et la propriété intellectuelle sont les nouvelles sources de création de richesse. Le contexte international dans lequel nous vivons a bouleversé une grande partie des pratiques de gestion des entreprises de toute taille, mais plus particulièrement les grandes ou les multinationales. Les multinationales, avec leurs réseaux de filiales intégrées sont considérées comme étant génératrices de nouvelles connaissances. On constate une croissance du transfert technologique et du savoir autant à l’intérieur de ces entreprises qu’à travers une série d’alliances et de partenariats entre firmes différentes, parfois même concurrentes. Étant donné que la période actuelle redéfinit les sources de richesse comme étant de plus en plus dans l’intangible, de nouvelles formes de gestion apparaissent depuis quelques années. La propriété intellectuelle est la forme la plus tangible des actifs immatériels et nous la considérons ici comme un avantage compétitif soutenable avec droit de monopole. Nous abordons les grandes questions reliées à la gestion de la propriété intellectuelle. Comment créer ce savoir ou cet actif intellectuel, ou comment y accéder, comment le codifier, se l’approprier, le protéger, l’exploiter, le transformer en sources de profits ou encore, comment le transférer. Les objectifs de gestion de la propriété peuvent varier selon la stratégie adoptée par l’entreprise. Elle peut évidemment être défensive, la forme la plus traditionnelle, mais elle se dirige de plus en plus vers l’offensive. Notre intérêt pour cette forme de gestion nous a amené à développer un nouveau processus ou modèle de gestion de la propriété intellectuelle. Établi dans un ordre séquentiel, ce modèle ou processus intègre à la fois des questions de stratégie d’organisation, de développement individuel et de rapports de groupe. Afin de valider notre modèle et de répondre à la question de recherche suivante : " Comment les multinationales ou les grandes entreprise gèrent la propriété intellectuelle à l’ère de l’économie du savoir ? ", nous avons élaboré une méthodologie en deux volets. La première, quantitative est basée sur l’envoi d’un questionnaire distribué à près de cent quatre-vingt entreprises canadiennes. La deuxième, qualitative, est basée sur une entrevue en profondeur avec un gestionnaire de propriété intellectuelle. Les résultats obtenus par cette enquête nous ont permis de catégoriser les niveaux de gestion de la propriété intellectuelle et de constater l’évolution des entreprises canadiennes dans ce secteur.
La gestion de la propriété intellectuelle dans les multinationales et les grandes entreprises, à l'ère de l'économie du savoir
Lire aussi
Alors qu’elle était un sujet presque tabou il y a quelques années à peine dans les organisations, l’éthique est, à l’aube de ce XXIe siècle, devenue très « tendance » dans le domaine de la gestion. Faut-il s’en réjouir ou y voir une forme de récupération instrumentale des considérations éthiques? Si les points de vue à ce sujet divergent, on ne peut nier que parler d’éthique dans l’univers de la gestion ouvre une porte à la réflexion et au questionnement en la matière, et donne la possibilité...
Mémoire (2000)
La gestion stratégique des relations duales
Dans la présente thèse, nous visons une contribution à travers trois aspects de l’étude des alliances stratégiques : premièrement, une mise en évidence des contradictions inhérentes à toute relation de partenariat; deuxièmement, une prise en considération de deux aspects contextuels majeurs, soit la dynamique de mondialisation, appréhendée ici dans le cas des relations transatlantiques entre la France et le Canada, et l’émergence d’une économie basée de façon croissante sur le savoir;...
- OUEDRAOGO, ALIDOU
- Organisation entrepreneuriale, Commerce international
- École des Hautes Études Commerciales de Montréal
La mondialisation de l’économie et l’internationalisation des marchés ont entraîné le développement sans précédent des alliances stratégiques. Depuis près de vingt ans, les recherches qui ont été menées sur ce phénomène arrivent sensiblement aux même conclusions : ces nouvelles formes d’organisations apparaissent comme les plus adaptées à l’environnement économique d’aujourd’hui ! Certains chercheurs postulent même que ces nouvelles formes d’organisations peuvent servir à réduire le fossé entre...
- Lavoie, Richard
- Organisation entrepreneuriale, Économie du travail, Santé
- École des Hautes Études Commerciales de Montréal
Les accidents au travail représentent un risque majeur dans la société industrielle et des coûts supplémentaires que les entreprises doivent supporter. La vision communément admise réduit ces coûts à l’indemnisation des travailleurs victimes d’accidents. Or, selon des études de plus en plus nombreuses, l’indemnisation ou coût direct ne constitue qu’une part plus ou moins grande des coûts totaux. Le reste consiste en un certain nombre de coûts indirects que ce mémoire cherche à mettre en...
Voir le document
- Natacha Mongeau
404,146 Ko
Informations
- Auteur.e(s)
- Mongeau, Natacha
- Année de production
- 2000
- Université(s)
- École des Hautes Études Commerciales de Montréal
- Catégorie(s)/Sujet(s)
- Organisation entrepreneuriale, Commerce international
- Nature du document
- Mémoire